Nom latin: Urtica dioïca
Famille : Urticacées
Parties utilisées : racines
Origine : les décombres et les lieux abandonnés des régions tempérés du monde entier.
La grande ortie est une plante herbacée, vivace, envahissante, poussant en touffes épaisses et de 60 à 120 cm de haut. Les feuilles sont opposées, acuminées et recouvertes de poils urticants et hérissés. La pointe de ces poils durs et coniques se brise lors d'un contact et injecte les substances urticantes qui y sont contenues (histamine, sérotonine et acétylcholine).
Les organes souterrains se présentent sous la forme de rhizomes cylindriques ramifiés et rampants de couleur jaunâtre et de 3 à 10 mm d’épaisseur, avec de longues racines de 1 à 5 mm d’épaisseur se terminant en un fin chevelu effilé. Nitrophiles et rudérales, elles sont très communes autour des habitations, dans les décombres et les fossés et peuvent pousser jusqu’à 2500 m d’altitude.
Principaux constituants de la racine
-
Lectines constituées de plusieurs isolectines, en particulier 0,1 % d'UDA = Urtica Dioica Agglutinine (qui comporte une chaîne uniquement polypeptidique)
-
Polysaccharides : deux glycanes, deux gluco- galacturonanes et un arabinogalactane
-
Stérols : sitostérol, hydroxysitostérols et leurs glucosides, palmitate du 3-glucosyl sitostérol
-
Lignanes : sécoïsolaricirésinol, néo-olivil
-
Acides gras : acides octadécanoïques
Propriétés de la racine d'ortie.
1- Indication principale
Troubles mictionnels chez un patient porteur d’un adénome bénin non compliqué de la prostate. Cette pathologie masculine est fréquente à partir d'un certain âge et il faut interroger soigneusement les hommes de plus de 50 ans à la recherche d’une baisse du volume et de la puissance du flux urinaire, mictions retardées ou impérieuses dues à une augmentation du résidu post-mictionnel, une nycturie et une pollakiurie diurne. Ces signes sont souvent négligés ou minorés dans leur phase initiale. Or, le traitement sera d'autant plus actif s’il est débuté précocement et poursuivi dans le temps.
2.- Autres indications
- Congestion pelvienne consécutives à la station assise.
- Inflammations non spécifiques des voies urinaires basses avec congestion du tractus urinaire inférieur en particulier dans les suites ou séquelles de prostatite.
Voie interne( décoction, infusion)
En infusion de racines : faire bouillir, pendant dix minutes, 1,5 g de racines en poudre dans de l'eau froide. Laisser infuser dix minutes et filtrer.
Contre les troubles mictionnels , en décoction de racines,
Faire bouillir trois minutes 50 g de racines dans 1 litre d'eau. Laisser infuser vingt minutes. Boire à volonté.