Spécialiste des huiles essentielles, passionnée par l’alimentation, et habituée depuis des années aux complémentaires alimentaires et probiotiques, elle consacre une partie de son temps à proposer des consultations, des conférences et des formations pointues en aromathérapie (France et Belgique) et l’autre à rédiger des ouvrages pratiques de santé pour le grand public. Le dernier en date étant “Ma Bible de l’aromathérapie” (Editions Quotidien Malin)
Sa bibliographie aux Editions Leduc
Son blog Daniel Festy
Formidables concentrés de molécules aromatiques naturelles, les huiles essentielles ont fait la preuve de nombreuses propriétés thérapeutiques : anti-infectieuses (anti bactérienne, anti-mycosique, anti-virale), antispasmodique, relaxante, antalgique, expectorante, cicatrisante. Elles ont aujourd’hui toute leur place dans l’arsenal thérapeutique à côté des médicaments allopathiques traditionnels, de l’homéopathie et de la phytothérapie.
Leur efficacité est considérable et les effets secondaires quasi nuls lorsqu’elles sont utilisées à bon escient : indications, posologies et voies d’administration adaptées….afin de bénéficier de leurs vertus, il faut apprendre à les utiliser pour éviter les effets secondaires et les dangers inhérents à tout produit actif.
L’utilisation des huiles essentielles pour traiter des pathologies nécessite des connaissances précises sur :
le patient (âge, effets secondaires, contre-indications, pathologies chroniques etc…)
les traitements médicamenteux en cours (interactions possibles de certaines huiles essentielles avec les médicaments)
*la composition et l’action des molécules contenue dans l’huile essentielle.
Une huile essentielle est la fraction odorante volatile extraite des végétaux. C’est le parfum concrétisé de la plante, un véritable concentré. Elle peut être extraite de différentes parties d’un végétal les feuilles (ex : eucalyptus), les fleurs (ex : camomille), l’écorce (ex : la cannelle), le bois (ex : le cèdre), le zeste (ex : le citron) et bien d’autres encore les graines, les baies, les fruits, le bulbe. Vous avez forcement déjà été en contact avec certaines huiles essentielles. Par exemple, lorsque vous épluchez une orange ou une clémentine, ce qui sent fort et pique les yeux, c’est l’huile essentielle.
Les huiles essentielles sont liquides. Elles sont huileuses mais, contrairement aux huiles végétales, elles ne sont pas grasses puisqu’ elles s’évaporent. Si vous laissez un flacon ouvert : vous l’apprendrez vite à vous dépens.
Chaque huile essentielle est unique, possède son odeur et ses caractéristiques spécifiques. Certaines sont particulièrement épaisses visqueuses, comme celle de myrrhe, d’autres très foncées. En général, elles sont de couleur jaune mais certaines se distinguent : les huiles essentielles de camomille allemande et de tanaisie sont bleues, celle de sarriette rouge, la bergamote est d’un très joli vert pâle, I’ inule, vert émeraude. Une belle palette de couleurs !
Les huiles essentielles sont plus légères que l’eau et non miscibles (elles ne se mélangent pas à l’eau), ce qui permet de les séparer dans l’essencier de manière totalement naturelle. En revanche, elles se mélangent à l’alcool, à n’importe quel corps gras et à certains solvants.
Les plantes survivent grâce à leurs huiles essentielles. Etant donné quelles ne peuvent se déplacer pour se mettre à l’abri, il leur fallait inventer un système de protection extrêmement efficace, antibiotique, antisolaire, etc. Ce sont elles finalement, qui ont imaginé l’aromathérapie. Les huiles essentielles leur servent à séduire les insectes pollinisateurs, à se protéger des brûlures solaires, des prédateurs et des maladies, et enfin à guérir blessures attaques diverses
Il y a plus de 200 substances actives différentes dans chaque huile essentielle! Des alcools, des éthers, des terpènes, des acétates, des cétones, des phénols.. C’est l’ensemble qui lui confère ses propriétés et non pas seulement tel principe actif. C’est aussi parce que les principes dits «actifs» sont entourés d’autres substances que notre organisme tolère les huiles essentielles…
Elles sont anti-infectieuses, antiseptiques et antivirales. Ce sont les seules alternatives aux antibiotiques, et elles ont largement fait la preuve de leur efficacité dans ce domaine. Mais leurs aptitudes couvrent des domaines bien plus larges: elles sont antidouleurs, cicatrisantes, antihémorragiques, digestives, elles régulent l’immunité, les hormones, elles déstockent les graisses infiltrées…
Oui. Certaines huiles essentielles sont extraordinairement « antibiotiques », même si l’on devrait plutôt dire «antiseptiques» dans le sens où, contrairement aux antibiotiques (« contre la vie »), elles ne détruisent pas au passage notre flore bénéfique.
En tout cas, c’est pour leurs propriétés «antibiotiques» qu’elles ont été utilisées en tout premier lieu. C’est exactement pour cela que les plats traditionnels des pays chauds sont très épicés : les huiles essentielles des épices permettent de freiner le développement microbien de l’aliment, C’est aussi pour cette raison que les hommes emploient les huiles essentielles depuis des millénaires, sous forme de fumigation ou de frictions. Pourtant, ce n’est qu’en 1887 que Chamberland a pu évaluer scientifiquement les vertus antibiotiques des huiles essentielles d’origan, de girofle et de cannelle sur le Bacillus anthracis (le bacille du charbon). Le résultat a dépassé ses espérances.
Par la suite, dans l’histoire de l’aromathérapie, de nombreuses études ont rapporté la mort de microbes courants comme des plus meurtriers : diphtérie, typhoïde, colibacille et autres streptocoques…
Les travaux ont toujours mis en évidence le très large «spectre» d’action des huiles essentielles : une toute petite huile peut combattre efficacement de nombreux germes redoutables!
L’aromathérapie est l’art de soigner par les huiles essentielles. Bien que les hommes se traitent ainsi depuis des milliers d’années, le mot «aromathérapie» n’est apparu qu’en 1930, ce qui n’est pas si ancien. À condition de choisir l’huile essentielle adéquate et de l’employer à bon escient (dosage, posologie..), on est assure d’être soigné vite, bien et sans risque d’effets délétères.
Pour une utilisation des huiles essentielles dans le domaine de la beauté et du bien-être, on parle plutôt d’aromatologie (logie=science, connaissance, donc la connaissance des huiles essentielles). Et lorsqu’on ne s'intéresse qu’à l’odeur de l’huile essentielle, toujours dans un objectif de bien-être et non de soin, on parle d’aromachologie.
La phytothérapie est la médecine par les plantes. Elle se décline sous de très nombreuses formes (tisanes, extraits secs ou fluides, macéras, sirops, suspensions intégrales de plantes fraîches...) ... L’aromathérapie est certes une branche de la phytothérapie, puisqu’il s’agit de se soigner par les plantes. Mais en aromathérapie, on utilise seulement la partie volatile, éthérée de la plante.
Il est absolument impossible de comparer un extrait de plante (phytothérapie) et une huile essentielle (aromathérapie). Certaines parties de la plante, totalement inoffensives en tisane ou en gélule, seraient extrêmement toxiques si elles étaient proposées sous forme d’huile essentielle. Cette distinction entre les différentes parties de la plante est fondamentale. Ainsi, l’huile essentielle de coriandre, issue des fruits mûrs et secs, est tonique, digestive, euphorisante et anti-infectieuse. Tandis que tirée de la feuille, cette essence se révèle sédative et anti-inflammatoire.
Les techniques d’extraction de l’huile essentielle sont plus délicates que celles employées en phytothérapie. Une huile essentielle est beaucoup plus concentrée qu’un extrait sec ou fluide, qu’une teinture mère, qu’une gélule de poudre. Par exemple, 10 gouttes d’huile essentielle d’origan sont extraites de 300 g d’origan.
Tout dépend. Lorsqu’on extrait une huile essentielle, on emploie rarement la plante entière. Seule une partie (ou deux) fournit l’huile recherchée. Par exemple, l’huile essentielle d’écorce de cannelle peut provenir de l’écorce ou de la feuille et les huiles essentielles obtenues alors n’auront pas les mêmes propriétés.
En fonction de l’organe producteur employé, le nom de l’huile essentielle diffère, Exemple l’oranger amer (citrus aurantium var. amara). Sa feuille donne de l’huile essentielle de petit grain bigarade (ou bigaradier,) sa fleur de l’huile essentielle de néroli, son zeste de l’essence d’oranger amer Vous comprenez mieux pourquoi lorsque dans certains livres vous lisez « prendre de l’huile essentielle d’orange vous ne pouvez vraiment pas exploiter le conseil.
Près de 10 000, un chiffre qui augmente de façon faramineuse chaque année et encore, nous ne parlons que de celles publiées dans les journaux scientifiques les plus stricts de la planète, servant de référence aux médecins du monde entier. Les huiles essentielles sont entrées depuis longtemps « par la grande porte » en médecine, et les articles parus dans des revues scientifiques côtoient d’autres textes sur les médicaments les plus « à la pointe ». Curieusement, c’est encore en France, l’une des patries de l’aromathérapie telle que nous l’entendons aujourd’hui, qu’elles sont encore le moins bien connues des médecins et des autorités médicales. Au contraire, voilà bien longtemps que des études passionnantes sont réalisées en milieu hospitalier en Angleterre, aux Etats-Unis, au Mexique et dans bien d’autres pays. À chaque fois, l’étude montre un effet bénéfique des huiles essentielles par rapport au placebo. Quelques exemples parmi... 10 000 I
Au Royaume-Uni, la diffusion d’essence d’Orange (citrus sinensis) aide les patients à déstresser en salle d’attente d’un dentiste…(…)
L’huile essentielle de Thym possède un fort pouvoir antioxydant capable de ralentir le vieillissement. Le Thym fait partie des éléments obtenant le meilleur score Crac (Oxygen radical absorbance capacity, test mesurant la capacité antioxydante réelle d’une substance, développé par l’Université de Tuft, USAI3 )
Une étude menée à l’hôpital a démontré que les huiles essentielles de Lavande, Marjolaine, Géranium, Mandarine et Cardamome étaient aussi efficaces pour faire dormir les patients insomniaques que les médicaments sédatifs classiques (4 )
En lrlande, une étude menée dans un service hospitalier de neurologie (long séjour), a montré que les patients atténuaient leur anxiété et leur détresse psychologique grâce aux huiles essentielles de Lavande, Arbre à thé, Romarin (étude en double-aveugle contre placebo) (5).
Heureusement, même dans l’Hexagone, des chercheurs ont compris l’extraordinaire potentiel de l’aromathérapie, et des expériences tout a fait probantes indiquent que les huiles assainissent les surfaces (sols, tables, lits) et l’air des hôpitaux, réduisant le risque de maladie nosocomiale.. ;(…) Elles pourraient être utilisées en remplacement de produits désinfectants actuels très toxiques (….)
Une étude a ainsi montré que la dilution régulière de Ravintsara (clnnamomum camphora cineoliferum) permettait de réduire le nombre d’infections pulmonaires contractées à l’hôpital (7)….
Elles soulagent les maux de tête même les plus violents (8), éliminent 57% è 100%»(9) des acariens, moisissures, champignons, bactéries et virus (10).
Prises par voie orale, elles diminuent le nombre de bronchites aigués chez les patients souffrant régulièrement de bronchites”.
Elles pourraient permettre de limiter la prolifération de champignons et de microbes è l’hôpital (ou dans n’importe quelle chambre de malade, même à la maison) « avant que leur nombre n’atteigne des seuils témoignant d’une mauvaise qualité de l’air »(12)
Les huiles essentielles sont dans la plante, il «suffit » d’aller les chercher : les techniques d’extraction sont faciles à expliquer donc à comprendre, mais plus complexes à réaliser.
II existe plusieurs façons de les extraire, mais en général 3 grands procédés sont utilisés : la distillation, l’expression et l’extraction par solvant .
Oui, on trouve le pire comme le meilleur et, le plus souvent, une qualité assez moyenne pour ne pas dire médiocre. Est-il utile de préciser que meilleure est la qualité d’une huile essentielle, plus elle sera efficace et moins elle risquera de provoquer des effets secondaires ? Seules les huiles 100% naturelles peuvent être utilisées pour se soigner. Attention aux nombreuses huiles essentielles synthétiques, donc fausses, qui non seulement n’ont aucune action thérapeutique, mais en outre peuvent être très toxiques. Près de 90 % d’entre elles n’ont jamais été testées et n’ont jamais prouvé qu’elles étaient sans danger pour l’homme.
Mais même parmi les « vraies », certaines sont évidemment de meilleure qualité que d’autres. Tout dépend de l’emplacement où a poussé la plante, de la technique d’extraction, du stockage, et même si elle a été « coupée » avec une autre huile essentielle, moins chère...
La qualité finale du produit dépend étroitement de la qualité de la distillation. Pour un usage thérapeutique, cette étape doit être irréprochable et l’huile essentielle obtenue au final doit être 100% pure, 100% naturelle et 100% totale c’est-a-dire contenir tous les composants aromatiques de la plante, mais rien d’autre (en particulier, pas de résidus de pesticides). En parfumerie, cosmétiques, produits ménagers (lessives) etc. on peut couper les huiles essentielles avec des molécules synthétiques ou même mélanger entre elles des huiles essentielles pures mais de qualités disparates.
Oui, nous en avons parlé un peu plus haut. Elles sont souvent utilisées comme simple parfum, généralement bon marché C’est sûr, si l’on essaie de vous vendre de la pêche, de la violette, du lilas, du chèvrefeuille ou du muguet, c’est du synthétique. Même pour embaumer la pièce, nous vous déconseillons ces produits.
N’achetez jamais de produits de synthèse (souvent disponibles sur les marchés, dans les boutiques de souvenirs ou même dans certains magasins de cosmétiques) certes bon marché mais ne possédant pas l’ombre d’une qualité thérapeutique Une huile essentielle, c’est 100% naturel ou rien. De nombreux produits cosmétiques dits « aux huiles essentielles » n’en renferment que quelques traces.
En revanche, dans les pharmacies, de boutiques de produits naturels(…) on ne trouve théoriquement que des huiles essentielles « pures ». C’est bien, même si cela ne signifie pas que toutes soient de qualité égale loin de là. En tout cas, seul le pharmacien peut vous montrer ses flacons d’origine (ceux qu’il utilise pour ses préparations) ainsi que les bulletins de contrôle qu’il reçoit de ses fournisseurs. Et si vous vous demandez comment on distingue une huile naturelle de sa copie, c’est simple les spécialistes utilisent un examen nommé chromatographie. Il montre en quelque sorte la « carte d’identité chimique» de l’huile. Si la chromatographie du flacon analyse ne présente pas le même aspect que le modèle (on superpose les deux), un excellent fournisseur ne la commercialisera pas.
On trouve de plus en plus d’huiles essentielles bio, et c’est tant mieux. Obtenues dans le respect du végétal et de l’environnement, on ne peut que saluer l’initiative des marques qui proposent des gammes de ce type. Cependant, ce sont les tests de laboratoire qui « parlent », et c’est le résultat final qui compte. Or, une huile essentielle dite « 100 % naturelle» possède une qualité optimale, qu’elle soit bio ou non : lors des tests, elle a prouvé que ses composants étaient à 100 % naturels, et que I’ on n’a pas retrouvé trace d’autre chose résidus de pesticides ou autres). A vous de choisir, c’est de toute façon la qualité du produit fini qui prime, pas seulement la méthode de culture pour l’obtenir.
La Lavande officinale ce n’est pas la Lavande aspic. Les précisions qui suivent normalement les noms des huiles essentielles …sont indispensables. C’est ce que l’on appelle le chémotype. Ce dernier désigne la composition des diverses variétés d’une huile essentielle en fonction de son lieu de naissance, de I exposition au soleil, du climat, de la composition du sol, de l’altitude, etc. C’est sa carte d’identité précise, qui lui sert également de CV. Car en fonction de son chémotype (c’est-a-dire où elle a poussé sa variété exacte, etc.), ses propriétés peuvent être totalement différentes Et pour terminer sur nos deux lavandes que si vous vous faites dévorer par les insectes ou piquer par une méduse, mieux vaut avoir sous la main l’aspic que la vraie.
C’est pourquoi, souvent, les formules proposées dans certains livres avec le nom français sans la précision du chémotype — dans un souci extrême de simplification — sont au mieux inutiles, au pire dangereuses.
Par exemple : l’Eucalyptus radié est extrêmement efficace contre les maladies ORL (bronchite, sinusite...) alors que I’Eucayptus citriodora est anti-inflammatoire, antirhumatismale. Il n’est donc pas question d’acheter de l’eucalyptus, mais telle huile essentielle précise d’eucalyptus. Même la provenance géographique doit être considérée. L’Hélichryse des Balkans ne possède pas exactement les mêmes propriétés ni surtout, la même efficacité que celle de Corse, car de la composition des sols dépend étroitement celle de l’huile essentielle.
Vous savez maintenant qu’une huile essentielle contient plusieurs centaines de composants. Mais chacune possède une « empreinte digitale » bien è elle, appelée « profil biochimique ». Pour vérifier que l’huile essentielle présente est bien la bonne (…) on lui fait passer le test de chromatographie. Quelques gouttes suffisent pour fournir un chromatogramme, qui ressemble à une feuille de papier sur laquelle sont matérialisés des pics mesurant chacun des constituants, un peu comme un électrocardiogramme. Le spécialiste identifie immédiatement s’il a affaire à une huile essentielle de la famille des terpénoides (phénols, terpènes ...) ou des phénylpropanoïdes (acides divers, benzoïdes.. .). Mais surtout, en comparant avec un chromatogramme « standard » de Lavande, par exemple : il repère immédiatement s’il s’agit de Lavande pure, vraie, qui a poussé dans telle région… etc
Non, malgré leurs noms assez proches, les unes n’ont strictement rien à voir avec les autres Elles n’ont pas du tout la même composition ni les mêmes propriétés. Les huiles végétales ne se volatilisent pas, n’ont pas d’odeur ou presque, alors que les huiles essentielles, oui. C’est pourquoi il faut refermer soigneusement le flacon tout de suite après utilisation. Les huiles végétales laissent sur le papier, par exemple, des traces de graisses, les huiles essentielles non. Les deux sont complémentaires elles fonctionnent très bien ensemble puisque l’on conseille de diluer les huiles essentielles dans de l’huile végétale, surtout pour une utilisation externe (application sur la peau ou les muqueuses, bain. . )
Non. On l’a vu, la plupart des huiles essentielles sont obtenues par distillation à la vapeur d’eau. Lors de la distillation la fraction non soluble dans l’eau (les huiles essentielles) est séparée de la
fraction soluble dans l’eau (les hydrolats, ou hydrosols). Comme ces derniers sont beaucoup moins concentrés en molécules actives que les huiles essentielles, on les a longtemps considérés comme de simples « co-produits ». Erreur eux aussi présentent des propriétés (parfois les mêmes que les huiles essentielles, mais parfois aussi, bien différentes) et leur grande «douceur» les rend bien plus faciles d’emploi.
Même si leurs propriétés sont souvent proches. il est impossible de remplacer une huile essentielle par «son» hydrolat. D’abord parce qu’on l’a vu, la concentration en principes actifs n’est en rien comparable. Ensuite, parce que contrairement aux huiles essentielles, les hydrolats sont aqueux (en grande partie constitués d’eau), donc fragiles les microbes peuvent s’y développer en cas de mauvaise utilisation ou de stockage inapproprié. Ce qui explique pourquoi certains hydrolats renferment un tout petit peu d’alcool (éthanol), afin de ralentir et même d’éviter le développement bactérien.
Douceur et action en profondeur associées à puissance et résultats rapides : hydrolats et huiles essentielles font évidemment bon ménage. Ils agissent en synergie.
Vous trouverez principalement les huiles essentielles conditionnées en petits flacons. Le prix peut vous sembler assez élevé par rapport à leur taille. Mais les huiles essentielles sont si puissantes que vous n’employez qu’une ou quelques gouttes à chaque fois. Votre flacon durera donc très longtemps, d’autant que conservé au frais et dans l’obscurité, son contenu reste intact pendant des années. L’aromathérapie s’avère donc, au contraire, plutôt économique. ..(…)
Il faut comprendre qu’il s’agit d’un produit naturel, extraordinairement efficace mais dont la qualité a un coût. Une huile essentielle trop bon marché ne possédera jamais les propriétés de sa sœur d’excellente qualité. Ne vous laissez pas piéger Vous comprenez mieux le prix des huiles essentielles… (…)
Oui. En dehors des allergies toujours possibles, et, on le sait, pas seulement avec les huiles essentielles, quelques-unes sont purement et simplement interdites à certaines personnes. D’autres doivent être manipulées avec précaution et choisies avec soin.
Les femmes enceintes : elles sont « interdites » d’huiles essentielles pendant le premier trimestre de la grossesse.
Les mamans qui allaitent : prudence, les huiles essentielles passent dans le lait maternel. Celles qui sont autorisées se comptent sur les doigts de la main.
Les enfants : quelques huiles essentielles risquent de provoquer des troubles nerveux. Elles sont donc contre-indiquées en-dessous de l’âge de 6 ans.
Les patients sous traitement. Par exemple l’huile essentielle d’Ail stimule la thyroïde (donc est contre-indiquée aux hyperthyroïdiens) tandis que celle de Fenouil freine son activité (déconseillé aux hypothyroïdiens). Par ailleurs, les huiles essentielles peuvent éventuellement interagir avec un médicament que ce dernier soit sur prescription ou non. Mieux vaut poser la question à un spécialiste en aromathérapie si vous avez un doute.
Les personnes épileptiques : elles doivent éviter les huiles essentielles de Fenouil, d’Hysope de certains Romarins (à camphre ou à Verbénone) et de Sauge.
Nous vous déconseillions formellement de vous lancer dans vos propres « mélanges» Même pour une seule utilisation, les conséquences ne seraient pas forcément négligeables.
Si vous choisissez une huile essentielle dans un but précis, rappelez-vous que chacune renferme jusqu’à 200 composants différents, avec une possible action partout dans le corps. Ce qui est bien si l’on maîtrise les propriétés, mais nettement hasardeux clans le cas contraire. Ainsi l’huile essentielle de Basilic est stimulante tandis que la Lavande est sédative, l’huile essentielle de Sauge active les hormones sexuelles féminines tandis que celle de romarin accroit les hormones masculines.
Et pour tout le monde
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